Les intempéries ont également fait 2 400 blessés, selon le nouveau bilan des autorités annoncé dimanche.
Depuis le début de la saison des pluies, au moins de juin, le Nigeria est ravagé par des inondations meurtrières. « Malheureusement, plus de 603 vies ont été perdues », a déclaré, dimanche 16 octobre, le ministère nigérian des Affaires humanitaires, sur Twitter. Le nombre de morts a augmenté de manière « astronomique » car de nombreux Etats du pays ne se sont pas préparés à des pluies d’une telle ampleur, a poursuivi le ministère. Le précédent bilan, publié une semaine plus tôt, faisait état de 500 morts.
Alors que l’Afrique subsaharienne est particulièrement touchée par le changement climatique, ces inondations sont considérées comme les plus meurtrières de la décennie. Frappant plusieurs régions du pays, le plus peuplé d’Afrique, elles ont fait 2 400 blessés et contraint 1,3 million de personnes à fuir leur foyer, selon le nouveau bilan des autorités.
Un risque pour la sécurité alimentaire
Plus de 82 000 maisons et 110 000 hectares de terres agricoles ont également été complètement détruits. Le ministère craint une aggravation de l’insécurité alimentaire et de l’inflation. Les producteurs de riz ont d’ores et déjà prévenu que les inondations dévastatrices de cette année pourraient faire grimper les prix, alors que l’importation de riz est interdite pour stimuler la production locale.
D’après un rapport conjoint publié en septembre par le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Nigeria fait déjà partie des six pays du monde confrontés à un risque élevé de niveaux catastrophiques de famine.
Alors que de nouvelles précipitations sont attendues dans les prochaines semaines, la ministre des Affaires humanitaires, Sadiya Umar Farouq, a appelé à l’évacuation des personnes vivant le long des cours d’eau, notamment dans les Etats d’Anambra, Bayelsa, Cross River, Delta et Rivers, confrontés à un risque élevé de montée des eaux.