Alors que le Festival Lumière propose une rétrospective de sa filmographie et la projection en avant-première de son dernier film « Armageddon Time », le réalisateur américain s’est prêté avec humour au jeu de la masterclass devant un public de fans.
C’était un des évènements très attendu de cette 14e édition du Festival Lumière de Lyon : la venue du réalisateur, scénariste et producteur newyorkais James Gray, l’une des figures du cinéma indépendant américain. Le festival propose une rétrospective de sa filmographie et la projection en avant-première de son dernier film Armageddon Time, en compétition en mai au Festival de Cannes et sort en salle le 9 novembre.
A Lyon, c’est comme si on sentait le poids de l’histoire. Il n’y a pas besoin de marcher, c’est là, autour de vous. Je suis vraiment très honoré d’être ici, c’est mon lieu de cinéma préféré.
L’image du père
Si James Gray a tâté de tous les genres (thriller, amour, science-fiction ou aventure), un sujet habite tous ses films : la famille et les rapports filiaux. C’est une fois de plus le cas dans son dernier opus, Armageddon Time, qu’il est venu présenter au public du festival à l’occasion d’une masterclass. « Il y a dans les familles tous les ingrédients d’une tragédie grecque. La première personne que vous rencontrez dans votre vie c’est votre mère, puis votre père. Il y a forcément une lutte avec lui, puis Œdipe s’en mêle pour je ne sais quelles raisons. Il y a quelque chose de mythique là-dedans qui m’intéresse, quelque chose de très émouvant« .
Avec Armageddon Time, James Gray se démarque de ses références au film de genre et livre une œuvre très personnelle dans laquelle il raconte son enfance à New York, la disparition de son grand-père et sa découverte des inégalités sociales. « Quand vous avez fait une série de films chers et compliqués, ou, dans le cas d’Ad Astra, le film vous a été enlevé par le studio pour proposer une version différente de la vôtre, vous avez besoin de vous retrouver, d’aimer le cinéma à nouveau. Avec Armageddon Time, je n’avais pas envie de me cacher derrière un genre mais dire : voilà qui je suis, même avec mes mauvais côtés« .
Le Festival Lumière se poursuit jusqu’au dimanche 23 octobre. Point d’orgue du festival : le prestigieux Prix Lumière 2022 sera remis vendredi 21 à Tim Burton pour saluer l’ensemble de son œuvre.